Suite au courrier de Monsieur Gérard Vaillant paru dans le Journal de la Haute-Marne du 29 mai 2014 (voir ci-contre, cliquer dessus pour l’agrandir)image1

Réponse d’un parlementaire qui n’a pas signé assez vite la pétition et dont la réponse dépasserait le nombre de caractères autorisé par le JHM, et serait donc nécessairement tronquée…

« Je pourrais vous répondre, Monsieur Vaillant, que j’ai aussi vainement cherché votre signature au soutien du projet d’hôpital commun à Rolampont que je défendais en 2006, mais choisissons de réfléchir ensemble.

Nonobstant le fait que les politiques élus dans la Lozère, le Cantal et la Creuse, sont probablement aussi nuls que ceux qu’ont choisi les haut-marnais depuis 1850, il est patent de constater que ces départements n’ont pas connu une évolution démographique différente, pour la bonne raison qu’ils ne possèdent pas de ville disposant d’une masse critique susceptible d’exercer une attractivité qui inverserait le curseur.

La désertification rurale résulte d’un choix sociétal encouragé de vivre dans les mégapoles, et d’une nouvelle contrainte, écologique, de concentration humaine, pour limiter le bilan carbone. Ces deux tropismes condamnent à terme nos beaux territoires ruraux à se bâtir un autre destin que celui de la course aux habitants.

Ce phénomène doit être rapproché d’un autre constat : Notre Pays a maintenu artificiellement, depuis 1975 (dernier budget en équilibre) et surtout les années 90 (choc de la mondialisation), notre niveau de vie en recourant à l’emprunt, tout en incitant à travailler moins, et souvent moins bien. Bilan : 2 000 milliards de dette.

Ceci nous oblige, et c’est une question de survie, à prendre conscience que cette chute aux enfers passe par un effort national considérable et une incontournable mutualisation de nos moyens, pour tenter, à tout le moins, de conserver notre confort. Sa progression étant devenue un rêve inaccessible pour longtemps. Tout le reste relève de la nostalgie ou de la démagogie.

Je ne vous blâmerai pas d’avoir choisi la première voie, alors qu’une grande partie de nos compatriotes viennent d’opter pour la seconde, mais les élus ne sont malheureusement que les artisans du choix de leurs électeurs. Croyez-bien que je revendique aussi fort que vous cet amour et cette citoyenneté haut-marnaise, mais cela ne doit pas altérer notre jugement pour les quelques choix qu’il nous reste. »

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Ce billet a été publié le vendredi 30 mai 2014 à 10 h 35 il se trouve dans la catégorie Actualités, La Haute-Marne, actualité et prospectives.